Date | Faits historiques |
Entre 1661 et 1667 | Le terrain est une concession à Jacques Laroë, menuisier, par le gouverneur de l'époque. C'est sur ce même terrain que l'Hôtel Clarendon et l'Édifice Price se trouvent de nos jour. |
1685 | Sur une carte représentant la ville de Québec, il est possible de voir une maison située à l'emplacement même de l'Hôtel Clarendon. D'après l'illustration de la carte, le toit a deux versants et la façade est sur la rue Des Jardins. Derrière la maison coule un ruisseau. |
1745 | Au coin des rues Sainte-Anne et Des Jardins, sur un terrain de 35 par 80 pieds, le chirurgien Antoine Briault possède une maison à un étage, de 38 sur 35 pieds. |
Date | Fait historique |
1790 | Inauguration du théâtre du Marché à foin, premier théâtre de la Ville de Québec, dans un immeuble de 2 étages construit après la conquête de 1760. Le théâtre n'occupe que le 2e étage. Au rez-de-chaussée se trouve une salle de billard et une buvette (taverne). Le nom du théâtre vient du fait que le marché à foin se trouvait à proximité. L'évêché essaya d'empêcher l'ouverture du théâtre parce qu'il jugeait que les promoteurs n'offraient pas de garanties satisfaisantes au point de vue de la morale. La première pièce jouée est le Barbier de Séville, de Beaumarchais (2 mars 1791). Le théâtre du Marché à foin était un théâtre bilingue et pouvait offrir des spectacles tant en anglais qu'en français. |
Date | Faits historiques |
1808 | La carte-relief de Duberger situe une imposante maison à 3 étages au coin de la rue Sainte-Anne et Des Jardins. |
1815 | Le théâtre ferme et l'édifice devient la Quebec Free School. |
1816-1825 | Réouverture du théâtre. |
1825-1829 | Les méthodistes utilisent la salle pour leurs réunions. |
1830-1831 | Les Francs-Maçons utilisent la salle pour leurs réunions. L'immeuble porte le nom de Masonic Hall. |
1831-1833 | Réouverture du théâtre sous le nom de Théâtre Royal du Marché à foin. |
1833-1835 | Le théâtre devient une salle d'encan. |
1835 | La salle d'encan devient un gymnase: le Provincial Gymnasium. |
1835-1839 | La salle semble avoir servi à des expositions de peintures et à des concerts. |
1839-1840 | Fermeture définitive du théâtre, soit en 1839 ou en 1840. |
Date | Faits historiques |
1845 | L'immeuble abrite la boutique du ferblantier John Kane; les trustees de l'église Baptiste et le peintre J. W. McKay. |
1858 | Le notaire Siméon Lelièvre fait construire une maison de 4 étages en pierres et en briques. La maison a une façade de 80 pieds sur la rue Des Jardins. Les plans sont de l'architecte Charles Baillargé. La maison de Siméon Lelièvre est vendu par le shérif en 1858 à Georges-Édouard Desbarats et Stewart Derbishire qui font modifier les plans de l'immeuble pour y loger l'imprimerie de la Reine. Il est toutefois prévu dans les plans de pouvoir convertir l'édifice en immeuble résidentiel si le gouvernement ne demeurait pas à Québec. L'édifice a un plan en "L" et une longue façade sur Sainte-Anne. Les travaux ne prennent que 10 semaines, se termine en novembre et décembre. Baillargé utilise le style néo-Renaissance d'inspiration italienne. |
1860 | Au coin des rues Sainte-Anne et Des Jardins, on retrouve l'imprimerie de Desbarats et Derbishire et le restaurant de John l'Hoist. Dans l'édifice voisin, on retrouve la résidence de John Provan Sr., confectioner (confiseur). |
Date | Faits historiques |
1870 | Georges-Édouard Desbarats fait convertir l'immeuble en hôtel par l'architecte Edward Staveley. L'Hôtel est loué sous le nom de Clarendon House. La raison du choix du nom est inconnue. Le tenancier est Willis Russel, le propriétaire de l'Hôtel St-Louis de la rue Saint-Louis. L'Imprimerie Desbarats occupera une partie des locaux de l'hôtel jusqu'en 1895. |
1872 | L'Hôtel est loué à la société de Willis Russel (William Russell & Son), un des pionniers de l'hôtellerie à Québec, qui gère également l'Hôtel Saint-Louis, rue Saint-Louis. L'hôtel Clarendon prend alors le nom de Russell House. |
1872-1895 | L'Hôtel appartient aux héritiers de Desbarats et Derbishire, mais est administré par William Russell & Son sous le nom de Russell House. |
1873 | D'après John Gadsby qui séjourne au Russell House, sa chambre est "clean and comfortable" et ne coûte que "10s 6d. per day". |
1873-1877 | John Provan, confectioner, habite là ou se trouve l'entrée principale du Clarendon aujourd'hui. |
1873-1877 | L'annuaire de 1873-1874 indique : "Clarendon Hotel, formely Clarendon House, W. Russell and Sons, proprietors, cor. Garden and St-Ann, U. T.". Il s'agit probablement du Russell house, mais les deux noms, le nouveau et l'ancien, sont inscrits dans l'annuaire. |
1878-1883 | Le consul général d'Espagne habite au 57, rue Sainte-Anne. |
Date | Fait historique |
1890-1894 | L’hôtel Russell House devient l’Hôtel Clarendon Le bâtiment change de propriétaire à trois reprises pendant cette période. |
1895 | Sous la direction de Thomas Hilaire Lizotte, 6 000$ de rénovations sont entrepris: peinture et tapissage, plomberie et chauffage à l’eau chaude. |
1908 | Prix des chambres : de 2.00$ à 5.00$ par jour. |
1912 | Le jeudi 21 mars 1912, vers 00h30, un incendie se déclare dans un garde-robe. La fumée envahie les 3e et 4e étages. Quand le gardien de nuit découvre les flammes, elles ont déjà des proportions dangereuses. Il donne donc l’alarme à la boîte privée de l’hôtel No 311. Les pompiers arrivent rapidement et, grâce à un fort jet d’eau, maîtrise en peu de temps l’incendie. Pour atteindre le feu entre les étages, ils doivent défoncer le plancher du 2e étage, endommageant ainsi le plafond de la salle à manger juste dessous. Les plus grands dégâts furent provoqués par l’eau, d’autant plus que les pompiers ont accidentellement percé des tuyaux du réservoir d’eau de l’hôtel qui se rependit en grande quantité. Avant que l’on ne parvienne à couper l’arrivée d’eau, une bonne partie du 2e et une partie du 1er étages ont été endommagées. Les clients de l’hôtel dont les chambres avaient été épargnées par le feu et l’eau ont pu regagner y retourner finir la nuit. Les autres durent se débrouiller comme ils le purent. Les dégâts sont évalués entre 2000$ et 4000$. |
Date | Fait historique |
1924 | Joseph Drapeau achète l’Hôtel Clarendon et l’opère avec sa famille. Artémise Drapeau fut, en 1959, la première Québécoise à recevoir la médaille d’argent de l’Ordre du mérite hôtelier. De 1924 à 1935, le Clarendon conserve un caractère résidentiel : plusieurs familles anglophones préfèrent s’installer à l’hôtel durant les mois d’hiver plutôt que de demeurer dans leurs maisons. Artémise Drapeau insiste pour que la cuisine du Clarendon serve des plats typiquement québécois : tourtière, poulet braisé à la québécoise, crêpes au lard, ragoût de pattes de cochon, boudin de l’Île d’Orléans, petits poissons des chenaux, tarte à la farlouche, grands-pères au sirop d’érable, etc. Joseph Drapeau se lève tôt chaque matin pour aller au marché et aux boucheries. La table du Clarendon n'offrait que des produits frais. |
1926-1927 | Ajout d’un étage. Le site de l’ancien hôtel Henchey aux 55-57, rue Sainte-Anne, est acheté par Joseph Drapeau. 30 chambres sont ajoutées aux 40 existantes. Construction d’une rallonge de 7 étages sur le site de l’ancien hôtel Henchey. L’architecte, Raoul Chênevert, s’inspire du style art-déco. L’entrée principale de l’hôtel se trouve désormais sur Sainte-Anne. 50 nouvelles chambres. |
Date | Fait historique |
1926-1955 | L'Hôtel est renommé "Hôtel Clarendon Taverne". |
1943 | Pendant la conférence de Québec à laquelle assiste le premier ministre britannique; Winston Churchill, le président américain; Franklin D. Roosevelt et le premier ministre canadien; William Lyon Mackenzie King , le Clarendon accueille les journalistes internationaux venus couvrir l'événement. |
1954 | Des travaux majeurs sont accomplis à l'intérieur de l'hôtel. |
1967 | La reconstruction de l'entrée principale est entreprise, du côté de la Rue Sainte-Anne, dans le but de lui redonner l'apparence qu'elle avait dans les années 1927. |
1973 | Une terrasse pour café est installée sur le trottoir, au coût de 30,000$. |
1975 | Les propriétaires, La Famile Drapeau, vend l'hôtel à M. Isaac L. Gelber. |
1979-1983 | L'Hotel Clarendon est vendu à deux occasions pendant cette période. |
1983 | Construction d'une rallonge à l'hôtel. |
1984 | Le restaurant est renommé et désormais connu en tant que Le Charles-Baillargé. |
1992 | La famille Dufour s’associe à Jacques Cyr. Importants travaux de réaménagement à l'intérieur du Clarendon : travaux de ventilation, plomberie et électricité, installation de gicleurs, percement d'une porte à chacun des niveaux 1 à 4, construction des passerelles sur le mur arrière, installation d'un refroidisseur d'air sur le toit, etc. |
Dates | Faits historiques |
1993 | La famille Dufour est seule propriétaire du Clarendon. |
1994 | Le restaurant Charles-Baillargé offre un menu midi avec choix de repas entre 6,50$ et 9,50$ (avec dessert) pour accommoder les gens d’affaires. Le menu du soir est plus sophistiqué : 24,95$ à 30,95$ (tables d’hôte complètes). L'Hôtel possède 96 chambres. |
1996 | Exhaussement du bâtiment de deux étages et agrandissement. |
1998 | Ajout d'un étage avec toit mansardé. |
2000 | Agrandissement pour l’installation d’équipements de télécommunication (13 antennes sur le toit et le mur); pose d’un crépi. |
2005-2006 | Spa Santé l'Antalgie. |
2008-2009 | Croisière Groupe Dufour est propriétaire de l'Hôtel Clarendon. |
Date | Fait historique |
2012 | Le Groupe Dufour vend l’hôtel à Marcel Beaulieu. Marcel Beaulieu vend l'hôtel à Michel et Marc-Olivier Côté, père et fils, les propriétaires actuels de l'Hôtel Clarendon. |
2012-2019 | Des travaux importants sont entrepris pour redonner à l’Hôtel ses lettres de noblesses. Des projets ambitieux de mise à jour et de rénovation des espaces sont amorcés : rénovation des chambres et changement du mobilier afin d'offrir un meilleur confort ainsi que des commodités modernes à la clientèle, remise à neuf du restaurant et du bar, remise en fonction des soirées jazz le vendredi et samedi soirs, dynamisation et amélioration de la prestation de service. Un nouveau branding ainsi qu'une remise à neuf du positionnement de l'Hôtel Clarendon lui permettent de percer de nouveaux marchés et de se développer au Québec mais également sur la scène internationale. Un projet d'étude de l'histoire de l'hôtel voit le jour. |
Date | Fait historique |
2019 | Un incendie se déclare le 23 janvier vers 13h45 au 6e étage. Les flammes sont constatées et les pompiers sont appelés et arrivent sur les lieux en moins de 10 minutes. Le feu et la fumée endommagent les étages supérieurs et la toiture, et l'eau des gicleurs ainsi que celle utilisée par les pompiers dans leur combat contre le brasier endommage les chambres, le bar, le restaurant ainsi que le sous-sol. Les dégâts furent heureusement de nature matérielle, aucune personne ne fut blessé dans l'incendie. Les clients et les employés présents purent s'échapper et se réfugier à l'Église Anglicane, de l'autre côté de la rue Des Jardins. Le feu se fit combattre jusqu'à tard en soirée et les pompiers durent scier le toit en plein milieu, afin de déverser de l'eau à plusieurs reprises, afin de s'assurer que le feu était bien maîtrisé. Ce ne fut que vers 21h en soirée que l'édifice fut remis à nouveau aux propriétaires par le service de pompiers de la Ville de Québec. Le 5e étage et le 6e étage furent touchés sévèrement par les flammes et la fumée et l'eau des gicleurs a endommagé la majorité des chambres des étages plus bas, de même que le bar, le restaurant et le sous-sol, forçant les propriétaires à fermer l'établissement pour rénover entièrement l'hôtel. |
Date | Fait historique |
2019-2020 | Des rénovations majeures sont entreprises dès le mois de février suivant le feu. Toutes les chambres ne furent pas sinistrées, mais la décision est prise de tout rénover afin que rien ne soit oublié. C'est un chantier d'environ 10 millions de dollars qui débute quelques semaines après l'incendie. L'objectif est ambitieux : livrer en un an un hôtel rénové, aux normes du jour et avec un nouveau style. Les changements majeurs prévus touchent notamment la plomberie, l'électricité, la ventilation et bien sûr le redesign des chambres. Au cours de l'année 2019, les étages sont dévêtus et les murs sont abattus, afin de tout reprendre à neuf. À certains endroits, l'histoire de la bâtisse se révèle à nous : vieux foyers cloisonnés, portes oubliées et même de vieux exemplaires de journaux de l'an 1920 sont retrouvés. À un point dans les travaux, les chambres n'existent plus et les étages sont de vastes aires vides, exposant l'armature centenaire de l'hôtel. |
Date | Fait historique |
2019 | M. Jacques Gauthier, restaurateur d'expérience, propose aux propriétaires un concept de restaurant chapeauté par lui et ses associées. Le type de restaurant idéalisé, axé sur les poissons et fruits de mer, accueille ses premiers clients le 11 décembre 2019. C'est le début de la Brasserie Les Mordus, un restaurant qui s'est rapidement imposé dans le paysage du Vieux-Québec par ses ingrédients locaux, abordables et aux plats aux saveurs originales. |
2020 | L'Hôtel Clarendon rouvre officiellement le 31 janvier, après plus d'un an de travaux. Quelques semaines plus tard, la pandémie liée à la COVID-19 stoppe à nouveau les opérations de l'hôtel pendant trois mois. La seconde réouverture de 2020, le 23 juin, marque le retour de l'équipe du Clarendon dans un nouveau contexte auquel le milieu hôtelier doit s'adapter! |